jeudi 16 janvier 2020

Sacré BRA ! - Exposition consacré à Théophile Bra - 1797-1863.


 

Vu superbe exposition à Douai, à ne pas manquer !
et ce samedi, à 10h30,
rencontre et visite guidée avec Jean Vilbas,
conservateur chargée des collection patrimoniales
de la bibliothèque de Douai

Théophile Bra est issu d'une famille d'artistes sculpteurs sur bois depuis quatre générations. Il fait ses études artistiques à Paris P. Ses sculptures sont conservées dans diverses églises de Paris, au musée de Versailles, à Lille, à Valenciennes et au Musée de la Chartreuse à Douai. Il reçoit d’importantes commandes officielles sous la Restauration et la Monarchie de Juillet Monarchie de Juillet pour l'église de la Madeleine église, le palais du Louvre , l'arc de triomphe de L'Etoile, le château de Versailles, et pour des statues religieuses.

En 1818, il reçoit le second prix de Rome. Il figure dans le célèbre tableau de groupe Charles X distribuant des récompenses aux artistes exposants du salon de 1824 au Louvre le 15 janvier 1825 de François-Joseph Heim (Salon de Paris, 1827). 

Théophile Bra devient franc-maçon en 1824 , appartenant à la loge de la Parfaite Union de Douai. Durant les années 1820, il connaît un beau succès, les commandes affluent.


Au début des années 1830, Bra semble fuir le succès. Il quitte Paris en 1847 pour Lille, puis Douai, et s'enferme dans un certain isolement. Parmi ses nombreux contemporains et amis, Balzac (ce dernier n'est jamais venu à Douai mais sa correspondance avec Bra va lui être utile pour écrire 'La recherche de l'absolu' dont l'histoire se déroule à Douai), E. Geoffroy Saint-Hilaire, Alexandre Couder, furent des rares à comprendre les raisons de cette dérive. Par choix, Bra poursuivait un but spirituel élevé, en se concentrant sur le portrait, l'histoire et le sacré, refusant de travailler sur tout autre sujet et pour des commandes officielles venues de musées ou d'éditeurs. 

Bra participe fortement de l’époque romantique par sa personnalité intransigeante et illuminée et sa spiritualité complexe : il est à la fois bonapartiste  et anglophile, chrétien fougueux, disciple de Swedenborg, franc-maçon, franc-maçon, admirateur du judaïsme et des religions orientales (hindouisme et bouddhisme) et son inspiration fantastique évoque les univers habités de Goya, William Blake ou Victor Hugo. 

Il lègue à la ville de Douai un fonds important de cent boîtes et albums d'écrits compulsifs contenant 5 000 dessins associés à des textes. Plus de 200 dessins extraits de ce fonds, actuellement à la bibliothèque de Douai, font fait l'objet actuellement d'une expositions à la bibliothèque de Douai*. Théophile Bra a déjà été exposé aux Etats-Unis et en France, notamment au musée d'Art Moderne de Villeneuse d'Asq (LAM) dans le cadre d'une exposition consacrée à l'art brut, aussi notamment à la Maison de Balzac, au musée de la Chartreuse de Douai et au musée de la vie romantique de Paris.


On doit à Théophile Bra un livre très étrange et mystérieux, L'Evangile Rouge? écrit, dessiné, composé entre 1826 et 1830, qui n'appartient à aucune catégories littéraires connues du XIXe siècle et dont on peut soumettre l'idée qu'il préfigure certains écrits automatiques des surréalistes ou de l'art brut

Théophile Bra meurt le 2 mai 1863. Il repose au cimetière de Douai.

D'après Wikipédia
et amélioré par Christian-Edziré Déquesnes 

*à l'occasion de cette la ville de Douai et bibliothèque de Douai ont édité un livre remarquable de documents (dessins, écrits, sculptures...), constituant le catalogue de l'exposition (à ne pas manquez !) présenté à la bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore de Douai, du 3 décembre au 31 janvier 2020, avec les contributions de Frédéric Chereau, maire de Douai (préface), Roland Allender, Jean Vilbas et Julie Ramos.

Important ! il faut aussi mentionner l'existence du remarquable ouvrage : Sang d'encre, Théophile Bra 1797-1863, un illuminé romantique,  de Jacques de Caso et Daniel Marchesseau, avec la collaboration de Françoise Baligand, André Bigotte, Hubert Damisch, Pierre-Jacques Lamblin, Marie-Claude Sabouret, réface de Bertrand Delanoë, avant-propos d' Hubert Damisch, éditions Paris Musées, 2007. Nombreuses illustrations de sculptures et de dessins. Catalogue de l’exposition de dessins au musée de la Vie Romantique, Paris, février-juin 2007


**********
Le dessin parle, 1829-1855 ?
de Théophile Bra.

*********

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire