mardi 27 mars 2018

Christophe Schaeffer propose Horizon(s)


Bonjour,

En espérant ne pas vous déranger, je me permets de vous présenter ma dernière parution intitulée Horizon(s)

Il s'agit d'un recueil poétique qui fait suite à deux autres publications entre 2015 et 2017. 
Traces d'hématome (préface de Bernard Noël)
aImer - à quatre temps (préface de Werner Lambersy)
Bien amicalement, 
Christophe Schaeffer

Quatrième de couverture : 

Horizon(s)
Fragments mémorables, les poèmes de Christophe Schaeffer sont semblables à des médailles frappées en souvenir d’explorations nocturnes de l’invisible.
Les mots suspendus sur la ligne d’horizon du désir infini y brillent d’un éclat stellaire, venu des plus lointains univers et perçus au plus proche et au plus intime de la conscience individuelle.
Le drame et le chaos ne sont pas absents de ces horizons mais sont exprimés avec une immense pudeur, une élégante retenue qui les incorpore dans l’expérience commune, dans le langage.
Dans son poème, « basse continue de lumière », Christophe Schaeffer nous fait entendre l’écho de ce que disent les corps célestes et nous prémunit contre « la surdité crépusculaire ».
Éditions de l’Improbable
Mars 2018, 68 pages, 12 euros.
EXTRAITS
 À douze stations d'ici
Un escalier à vis
À la cime des astres
Propulsant
Un soi effilé par le désir
D'être ailleurs
*
La part des illuminations 
À la remise du printemps

Qui sèche les pleurs 
En une pierre sacrée
Les froissements
De ton visage
Une ligne de vie
Relue à l’infini
*
À cet endroit
De l’autre
Où je suis moi
Sans repère
*
Dans l'incendie des oiseaux
L'envol du désir
Sous une pluie bégnine
*

Un trait silencieux
Arrachant à la matière
La fable du vivant
______

vendredi 23 mars 2018

Alain Marc propose SOUS THERAIN n°1...

- Alain Marc, le poète de Toussures
(Beauvaisie) propose... -

fanzine Sous Thérain no1

(avec le manifeste du collectif,
un regard en texte et BD sur la vie au centre ville, 
une texte sur le prix d'aujourd'hui des concerts du Blues autour du Zinc,
une double page sur le mouvement Riot Grrrl
un retour sur deux oeuvres de Gustav Klimt qui ont scandalisé, 
une lettre à Monsieur Trump,
un texte sur la manifestation à Grosvenor square du 17 mars 1968 à Londres
un sur le vocabulaire et la lutte des classes,
un poème et des publicités détournées)
150 exemplaires fait main, distribués sur les marchés, dans des manifestations et dans la rue, mi-mars 2018




mardi 20 mars 2018

L'ENS DE LYON PROPOSE

La Scène Poétique
cycle de poésie parlée
 

mercredi 9 mai 2018
Salle Kantor de l’ENS Lyon
15 parvis Descartes, sur l’avenue Jean Jaures (en face du 249)
métro Debourg
18h30
Soirée exceptionnelle
autour des Editions de la Boucherie Littéraire
avec
Emanuel Campo, Estelle Fenzy
Dominique Sampiero, 
Marlène Tissot 
Emanuel Campo
Né en 1983, habite à Lyon. Écrit autant pour sa voix que pour la page. Les éditions la Boucherie Littéraire publient son premier recueil Maison. Poésies domestiques en 2015. Il débute son parcours artistique à Dijon où il s’investit dans plusieurs collectifs allant du théâtre au spoken word, en passant par l’animation de scènes ouvertes de poésie. En 2011, il fonde la compagnie Étrange Playground dans laquelle il crée son premier spectacle "Identité M.C." (2011) et "On est là" (2015) avec Paul Wamo, poète kanak de Nouvelle-Calédonie. Il lit ses textes en public lors de nombreux événements en France et travaille en tant qu’auteur et interprète avec d’autres compagnies (Compagnie des Lumas, Illimitrof CPG, Compagnie Esquimots...) . Parallèlement au théâtre et à la poésie, il joue dans le groupe PapierBruit qui sort en 2017 le EP "Giratoire".

Son site : http://www.ecampo.fr   

*****


Estelle Fenzy
Est née un mois de janvier. Vient du nord, a vécu à l’ouest, se plait au sud.
Elle aime les chats, les parfums boisés, Nick Cave, les paradoxes et le silence.
Les enfants aussi, beaucoup. Quand les siens deviennent grands, elle commence à écrire.
Des poèmes et des textes courts.

Pour la rencontre, l’émotion, la découverte, le plaisir, le partage.

Pour chacun.

(extrait de “Mère”)

Dernières publications : 
L’Entaille et la Couture, éditions Henry, septembre 2016
Le Papillon, éditions du Petit Flou, mai 2017
Mère, éditions La Boucherie Littéraire, juin 2017
Via Arelatensis, éditions de La Margeride, février 2018
- Par là, éditions LansKine, février 2018
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Dominique Sampiero


Par distraction d’une partie du monde débordée ce jour-là, Dominique Sampiero a failli perdre sa demoiselle de mère le jour de sa naissance.
Ne sachant où poser les yeux, il a supplié le tilleul dans la cour de la maternité et n’est pas devenu orphelin.
Il a gardé l’habitude de s’adresser au bocage où il habite comme à une divinité et aux êtres qu’il aime en pensant au jour de leur départ.
À cause de son goût immodéré pour la marche et l’écriture, le ciel du Nord lui a donné la folie des grandeurs.
Pour ne pas piétiner ses voisins, les petites gens de l’avesnois, il raconte leur histoire dans des proses sans queue ni tête, bordées de nuages et de chemins de contrebande.
Il écrit pour habiter le silence des êtres qu’il aime et faire tomber la parole en poussière.

(extrait de “Où vont les robes la nuit”)

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Marlène Tissot 

Issue de formation technique (électronique et programmation informatique), écrit depuis ses 11 ans, surtout la nuit, à la lueur des insomnies, dans des cahiers, au stylo ordinaire, en écoutant de la musique très fort.

Dernières publications:
•    Last stop before insomnia (Dernier arrêt avant l’insomnie) recueil bilingue anglais-français paru en Nouvelle Zélande, Seraph Press editions (2017)
•    Lame de fond (récit poétique), La boucherie littéraire (2016) [Sélection Prix des Découvreurs 2017-2018 – lycéens  – résultats avril 2018]
•    Histoires (presque) vraies (Poésie), Pédalo Ivre Editions (2015)
•    Le poids du monde (Nouvelle), Editions Lunatique (2014) [Prix Livresse lycée 2017]
•    J’emmerde … (Aphorismes), Gros Textes Editions (2014)
•    Sous les fleurs de la tapisserie (Poésie), Citron Gare éditions (2013) [Prix CoPo 2015 - Finaliste CoPo des lycéens 2015]

*****

La Boucherie littéraire est une maison d'éditions associative créée en 2015 en Provence, dans le Lubéron. Elles publient des auteurs contemporains de langue française, offrant exclusivement à lire de la poésie.

Les éditions sont menées avec exigence que ce soit dans l'accompagnement de l'auteur et son texte ou encore dans les choix de papiers de création que de l'impression des livres. Elles accompagnent le livre jusqu'à son lecteur.

Aussi dans un souci constant de diffusion du livre, la Boucherie littéraire privilégie la vente en librairie en complicité avec son distributeur Serendip Livres, permettant aux livres d'être présents autant en France, qu'en Belgique et en Suisse.

Éditer est un acte de création à part entière.

http://laboucherielitteraire.eklablog.fr

Antoine Gallardo né en 1972, vit et travaille dans le  Vaucluse.*

Directeur des éditions de poésies la Boucherie littéraire. Fondateur depuis 2015 du premier festival estival de poésie à voix haute en région P.A.C.A. : Poésie nomade en Provence.
A imaginé un concours de poésie francophone pour enfant de 7 à 12 ans (scolarisé ou non) Les premiers poètes qui se veut un tremplin de la conscience d’un soi poète.

Créateur et organisateur de plusieurs salons du livre notamment Les Beaux jours de la petite édition. Est à l’origine d’environ cent cinquante rencontres littéraires et artistiques dans divers lieux et avec de nombreux partenaires publics, privés et associatifs.

Formé aux métiers du Livre, a été libraire pour les autres avant de créer sa propre librairie, animateur d’ateliers d’écriture poétique.

Écrit de la poésie. Publication en revue et livre. A rejoint le collectif Écrits studio en juillet 2017.

 La Scène Poétique est un cycle de poésie parlée
 réalisé par Patrick Dubost
 en collaboration avec
le Centre d’Études et de Recherches Comparées sur la Création
 dirigé par Eric Dayre
 et les Affaires Culturelles de l’ENS
 
http://www.ens-lyon.eu/culture
Partenaires : Arts Résonances et le Théâtre du Verseau
Pour en savoir plus sur la Scène Poétique (son historique) :
 http://patrick.dubost.free.fr/la_scene_poetique.html 























lundi 19 mars 2018

POESIE EN RESISTANCE

- Visiblement c'est IMPORTANT !
de soutenir l'initiative naissante de
UNE ÎLE EN POESIE
car c'est la volonté de créer un
festival de Poésie sans aucune
subvention institutionnelle.
Mobilisons NOUS pour CELA !

Francis Krembel

J’organise sur notre île de Béhuard le 30 juin et 1er juillet, un
événement Poétique et j’ai besoin de soutien. Cet événement UNE ILE EN
POESIE est organisé sans subvention institutionnelle. C’est un projet
POESIE EN RESISTANCE ;

Nous avons besoin de tous.
Pouvez-vous nous aider à remplir la cagnotte-financement participatif
ci-dessous (vous y trouverez toutes les infos sur l’ événement)

https://www.leetchi.com/c/marche-de-la-poesie-a-behuard ....

Nous vous remercions de RELAYER cette CAGNOTTE auprès de tous ceux que
vous connaissez (contacts, réseaux sociaux…)

Cela formera une grande famille autour de la Poésie.

Jeanne et moi vous disons MERCI MERCI.

A très bientôt.

francis.krembel07@orange.fr

TRAUMFABRIK - LA FABRIQUE DU RÊVE association à but non lucratif

Président Francis Krembel

La maison sur l'île
6 chemin du Merdreau

49170 BEHUARD

07 86 99 98 91

jeudi 15 mars 2018

LE PROMENEUR DE L'ECLUSE



Chapitre I : Installation

«  Oui, c’est comme ça tous les jours. Il reste là pendant un moment, 
à n’importe quelle heure, matin ou après-midi, et par n’importe quel temps. 
Sans jamais parler à personne. Un drôle 
de type, pour sûr, et franchement distant. Enfin, que voulez-vous, 
les gens sont comme ils sont. Il ne faut pas s’en formaliser.
Avec un sourire et un haussement d’épaules éloquents, la marchande rendit 
la monnaie à Raymond Desroches qui observait, à travers les vitres zébrées 
de pluie, l’homme en gabardine beige immobile près de l’écluse.
- Depuis quand est-il à Orléans ?
- Il est revenu au printemps, juste avant la mort de sa sœur, 
la comtesse De Soumagne, la propriétaire d’un petit château à la sortie 
de la ville. Elle est décédée d’un cancer début mai, à tout juste 
soixante-cinq ans. Ça m’a fait de la peine. C’était une femme adorable, 
pas fière pour un sou, qui venait régulièrement s’approvisionner chez moi 
ou m’envoyait son domestique quand elle était souffrante. 
C’est que je suis le seul commerce d’alimentation en produits bio 
de notre belle cité, voyez-vous ! Les yeux noisette de Régine Berthier 
pétillèrent un peu plus, tandis que son client finissait de rassembler 
ses emplettes dans un cabas.
 - Et cet olibrius, ou plutôt monsieur le comte…, se fournit aussi 
dans votre magasin ?
- Vous plaisantez !  Il ne s’est jamais abaissé à me rendre visite. 
Mais peut-être se moque-t-il de son régime alimentaire.
- Que faisait-il avant de revenir ? 
 Une main sur la poignée de la porte, Desroches continuait à regarder 
l’homme figé au bord du canal.
- A vrai dire, on n’en sait rien. Il a hérité du château tout naturellement, 
puisque madame De Soumagne était veuve et n’avait plus d’enfant. 
Son fils unique était mort dans un accident de voiture. 
Le vieux frère a donc pris la relève au domaine, alors qu’il y a belle lurette 
qu’on ne l’avait plus vu à Orléans. 
Quand il est parti d’ici, ce n’était encore qu’un jeune homme. 
Seuls quelques anciens se souviennent peut-être de lui. 
Mais moi qui me suis installée dans le coin en 1975, je ne l’avais jamais 
rencontré. Ça doit lui faire drôle d’avoir débarqué 
comme en terre inconnue, après toutes ces années.
- C’est ce que dit le proverbe: nul n’est prophète en son pays…
 Allez, bon week-end et à un de ces jours !
- Vous êtes chez nous depuis longtemps, cher monsieur ?
- Oh non ! Depuis la semaine dernière. A la suite d’une promotion. 
Je sens déjà que je me plairai bien. C’est une chouette ville.
- Vous travaillez dans la fonction publique ?
- Oui, plus précisément dans la police, chère madame. Je suis commissaire 
au SRPJ, la police judiciaire.
- Dieu merci, on n’a pas souvent besoin de vous, ici !  C’est un endroit 
paisible. Au revoir, donc, monsieur le commissaire, lança la marchande 
avec un brin de malice. »  
Elle jeta un regard bienveillant sur ce client à la cinquantaine svelte 
et à l’épaisse moustache blonde, qui quittait le magasin.
Desroches rajusta le capuchon de son K-Way. 
La pluie froide et menue avait verni les trottoirs.
 Il alla se poster à quelques mètres du châtelain, qu’il observa 
en faisant mine de contempler l’écluse. Comme perdu dans un rêve, 
l’homme gardait ses yeux rivés sur les eaux glauques. 
Coiffé d’une casquette à carreaux, les mains dans les poches 
de sa gabardine, le septuagénaire avait les épaules larges
 et la taille imposante. Sans prêter attention à Desroches, 
il resta encore là quelques minutes, raide 
comme un piquet, puis s’éloigna lentement le long du canal, 
en direction du pont George V. Le commissaire regagna sa voiture. 
La pluie cessait peu à peu. Sur les avenues glissantes, 
les piétons traversaient aux passages avec des manières de ballerine...